• On change?

    Une théorie de la masse critique, ou l'espoir du changement.

     

    C'est par attrait pour le positivisme et une confiance indéfectible en la nature que nous allons partir dans le voyage des possibles. Cet article n'est pas le seul que vous trouverez au sujet du 100èmesinge, nombre de blogs sur le développement personnel, de sites ésotériques proposent une lecture de cette théorie. Cela peut être interprété de plusieurs manières:

    1. Il y a un questionnement sur la pertinence et validité du paradigme actuel.

    2. Certains esprits perçoivent un changement de paradigme, les consciences les plus évoluées, encore en trop petit nombre, sont dans l'acceptation de ce paradigme.

    3. On semble sentir les frémissements d'une évolution de la société humaine dans son ensemble, ne serait-ce que dans l'augmentation des consciences prêtes à évoluer.

    4. Un certain nombre "d'utopiste" fait du "prosélytisme" sur des théories "fumantes" de l'époque "new-age" (Cette dernière interprétation, de l'oncle Louis, est affublée de mots entre "", car en l'espèce, ils sont teintés d'idées préconçues et de jugements, cependant, c'est une interprétation).

    Il existe nombre d'autres interprétations. Quelle est la vôtre?

     

    Connaissez-vous le Macaca Fuscata ou macaque japonais? Lyall Watson, zoologue et éthologue sud-africain les connait. Il a étudié et observé ces macaques sur l’île de Koshima au Japon dès les années 50. Il a même édité un livre "lifetide" (que l'on peut traduire comme: les marées de la vie), dans lequel il lance l'expression le "100èmesinge". En avez-vous entendu parler? Elle est pleine d'espoir pour le changement global que pourrait (devrait, va...?) opérer l'humanité. Mettons nous d'accord qu'il ne s'agit là que d'une théorie.

    Nous l'aborderons avec les précautions que nous avons prises dans l'article de l'eau (ICI). Nous la lirons à travers le prisme du changement et de ses différentes phases. Nous en ferons une interprétation, du moins une extrapolation ramenée à l'espèce humaine. Tout cela reste bien sûr très théorique et peu probable, cependant le message d'espoir soulevé par cette réflexion peut être un remède aux moments étranges qui règnent actuellement. On part au Japon à la découverte de nos cousins macaques?

     

    Nous sommes en 1952, Lyall Watson part observer une tribu de singe sur l'île de Koshima. Pour se faire, il abandonne des patates douces sur la plage. Les macaques en raffolent, mais semblent incommodés par le sable dans lequel elles ont étés déposées. C'est une jeune femelle qui résout le problème. Pour se faire elle rince les patates douces dans la mer avant de s'en délecter. La petite Imo (ainsi prénommée), forte de cette astuce, la montre à sa mère. Cette dernière part en faire profiter ses copines. Les singes adultes regardent d'un mauvais œil ce nouveau comportement et résistent à celui-ci. En effet, selon les observations des scientifiques, se sont les jeunes singes qui se laissent convaincre par l'efficacité de ce changement et l'adoptent rapidement, l'enseignant aussi tôt à leur mère. Cette nouvelle prouesse technique et culturelle s'apprend au sein du groupe avec son déni, ses résistances et son acceptation.

    Un jour de 1958, après que le 100èmesinge ait adopté ce comportement, la tribu entière semble avoir changé et s'être reconstruite autour de cette nouvelle habitude. Fait surprenant les singes des îles alentours se mettent à user de cette technologie sans qu'il n'ait été observé de contact entre les différentes communautés. Cette dernière allégation est contestée par les sceptiques du Québec, qui partent du fait qu'ayant été observés à nager, les singes ont pu se déplacer pour enseigner ce nouveau comportement à leurs voisins. Cela dit, beaucoup de scientifiques n'ont communiqué de leurs recherches, que les résultats les plus spectaculaires (voir les critiques de l'expérience de Milgram ICI)

     

    Lyall Watson présente sa réflexion ainsi: « Un certain nombre de singes de Koshima lavaient leurs patates douces — leur nombre exact demeure inconnu. Supposons que lorsque le soleil se leva un matin, il y avait 99 singes sur l’île de Koshima qui avaient appris à laver leurs patates douces. Supposons encore qu’un peu plus tard ce matin-là, le centième singe appris à laver les patates. Ce soir-là presque tous les singes de la tribu se mirent à laver les patates douces avant de les manger. L’énergie additionnelle de ce centième singe créa une sorte de percée scientifique !».

    Nous considèrerons dans cette réflexion, l'hypothèse de la sorte:

    1. Des consciences s'élèvent,

    2. Atteignent une masse critique (le 100èmesinge),

    3. L'espèce évolue de façon exponentielle, vers de nouveaux comportements. 

     

    Le 100èmesinge et le changement.

     

    Il est remarquable dans cette théorie de constater que les premiers à accepter et adopter le nouveau comportement sont les jeunes et les femelles de la tribu. Les spécimens les plus vieux résistent. Ils sont dans une zone de confort. Ils se sont habitués à la manne nourricière et se sont adaptés aux contraintes de celle-ci (le sable). Notez qu'en analyse transactionnelle, on considèrerai que cette personnalité pétrie de croyances est le parent (normatif ou nourricier, en l'espèce, il s'agira plus probablement du parent normatif). Les femelles font partie du groupe qui permet l'acceptation. Nous ferons une extrapolation: les psycho-sociologue ont mesuré le QI d'un groupe. Ils se sont rendu compte que le QI du groupe augmentait en proportion du nombre de femmes dans  celui-ci. Les Macaca Fuscata pourraient être une illustration que l'évolution de la société se fait par les femmes, que ce sont par elles ou du moins avec elle que les changements s'opèrent. Ils ont débuté par une jeune, une "enfant" (en analyse transactionnelle) plus apte à l'imagination, à l'invention, à l'expérimentation. Les autres jeunes prennent vite exemple sur le comportement plus en accord avec leur bien-être.

     

    Les phases du changement.

     

    Nombreux sont les théoriciens du changement. Ils décrivent le processus par trois à huit étapes. Certains ont considéré le changement en le comparant aux saisons. Tous ces théoriciens l'abordent sans s'alourdir sur une phase particulièrement sensible: la phase de deuil.

     

    Voyons maintenant, du plus bref au plus long, les trois spécialistes du changement retenus dans cet article. Mention sera faite des phases du deuil du docteur Kubler Ross, qui semblent être une approche plus individuelle du changement.

     

    Kurt Lewin, comportementaliste, théorise en la matière, trois phases au changement.

    On change?

    Nous avons conservé l'anglais pour une lecture plus juste de la pensée de Lewin. Pour lui le changement commence par une phase de prise de conscience, de dégel. Il s'agit de comprendre que les comportements anciens ne sont plus adaptés au contexte récent. Dans le cas de nos Macaca Fuscata, c'est l'attitude de Imo. Le prérequis du changement est la conviction que le comportement que l'on adopte (par éducation, par conformisme...) est devenu obsolète pour atteindre le confort.

    Vient ensuite la phase de changement proprement dite. C'est la phase de dissémination du nouveau comportement. En l'espèce, c'est le moment où, jour après jour, le nombre de singes adaptables augmente et que l'on approche du 100èmequi rince dans la mer sa patate douce pour en enlever le sable.

    La dernière période est une phase de consolidation, de dégel, dans le sens où le comportement de tous a évolué. L'espèce, conquise par les bienfaits de ce changement ne songe maintenant plus à revenir en arrière.

     

    Fréderic Hudson, qui a donné une première définition et la "règle du jeu" du coaching parle de changement continue, d'écologie et de saisons. 

    On change?

    Il a inscrit ces saisons dans une "roue" (quoique la nôtre soit carrée) qui s'applique tant à l'individu qu'au groupe.

    Pour lui, un nouveau comportement s'adopte au printemps, saison phare du changement. C'est au moment du renouveau que l'on a l'état d'esprit le plus propice à la compréhension et à la préparation d'un nouveau comportement. Comme dans tout changement, les différentes phases subissent des allers/retours vers d'anciennes pratiques. Notre cerveau habitué à celles-ci et réfractaire au changement revient à ses anciens réflexes qui constituent sa zone de confort.

     

     

    John Kotterpropose un circuit spécialement adapté aux groupes et au monde du travail. C'est le modèle le mieux adapté à l'entreprise pour décrire les phases nécessaires à un changement réussi.

    On change?

    Les trois premières phases, préparatoires, permettent une anticipation des différents écueils que l'on va rencontrer, ainsi qu'une adhésion des leaders d'opinions (la coalition) qui implanteront les graines du changement dans l'esprit du reste de l'équipe. Cette phase permet la clarification de la vision et la façon de la communiquer. Entre l'implémentation du changement (qui commence à la phase action), jusqu'à l'adoption finale dans la culture d'entreprise, les succès doivent être notés, communiqués, consolidés. Ils doivent être considérés comme courageux et félicités. En effet nous le verrons dans la présentation suivante, au niveau individuel, le changement de comportement peut être considéré comme un deuil de l'ancien comportement (quelqu'un qui arrête de fumer fait le deuil de son état de fumeur) et de fait agir de la même sorte avec des phases de colère, refus, craintes plus ou moins longues selon les individus.

     

    Elisabeth Kübler-Ross, connue et reconnue pour ses recherches liées aux soins palliatifs, centre ses recherches sur l'individu.

    On change?

    Elle découpe, comme Hudson, le changement en deux mondes: l'extérieur (par la verbalisation) et l'intérieur (avec les dialogues internes). Le deuil est une question de temps. Notion bien variable selon les individus. Les plus résilients seront enclins à évoluer vite du choc à l'acceptation, d'autres auront peut être plus de difficultés, certains ne réussirons pas à franchir ce pas et resterons dans les phases douloureuses du deuil et la remise en question n'aboutira pas.

     

    Voir ces phases du changement permet de comprendre que ce dernier se vit à titre individuel, comme un deuil. Il peut se considérer au niveau du groupe, mais nécessite une coalition d'individus résilients, prêts à l'action pour aboutir dans les meilleures conditions à de nouveaux comportements, à une nouvelle organisation, à de nouvelles pratiques qui seront évaluées.

     

    Extrapolation à l'espèce humaine: un espoir pour demain.

    Positif et optimiste, considérons la masse critique et demandons-nous qu'un certain nombre d'individus luttent pour un renouveau des comportements humains vis à vis de la planète dans le monde moderne.

    Nous remarquerions un groupe de jeunes proposant de nouvelles habitudes. Un groupe de mères de familles et de femmes copiant et promouvant l'attitude des jeunes, enfin un groupe d'anciens, réticents, voire agressifs quant à un changement quelconque d'habitudes qui ne basculeraient dans le mouvement que lorsque le centième humain serait atteint. Observons la pénétration du smartphone dans notre vie quotidienne. Comment s'est elle opérée? Sont-ce les jeunes ou les vieux qui ont lancé le mouvement? Qui sont les résistants? Même les lieux les plus éloignés, les pays les plus désolés ont adopté cet outil de la vie moderne.

    Nous ne connaissons pas la masse critique qu'il faut atteindre pour que le changement opère et que l'humanité change de cap pour vivre plus en harmonie avec son environnement, son écologie.

    Nous pouvons constater de profonds changements des individus dans le respect des autres et de la planète qui les a vu naitre. Comme si la phrase de Gandhi opérait en chacun: "soyez le changement que vous voulez voir opérer". Alors prêts pour le changement? N'hésitez pas à vous faire accompagner, car l'accompagnement est une force (rendez-vous ICI).

     

    Portez-vous bien!

    Le bonheur est le chemin!


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